– Excursion dans les villes Boliviennes : dépaysement total –

Il est grand temps de reprendre du service. Avec la reprise du travail et un rythme de vie ordinaire, je ne trouve plus le temps de vous partager mes expériences… Et c’est bien dommage.
Pourtant, j’ai encore énormément de choses à vous raconter. Alors, c’est parti, voici la suite de nos aventures : la découverte des villes Boliviennes.

Après en avoir pris plein les yeux au Salar d’Uyuni, nous décidons de poser notre sac à dos à Potosi, ville située à 4070m d’altitude. Les quelques jours d’acclimatation vont vraiment être nécessaires. Entre les maux de tête et les maux de ventre, ce sera repos.

Où dormir : Nous nous installons à l’auberge La Casona, située en plein centre de la ville. Très charmante, elle dispose d’une cours intérieure ainsi que de chambres et de lits en dortoir à des prix vraiment raisonnables.

A faire : Notre auberge organise des excursions, pour 100 pesos par personne, dans l’immense mine d’argent qui surplombe la ville. Une visite réellement surprenante… Intéressante et malaisante à la fois. En effet, nous avons apprécié discuter avec les mineurs de leur travail et de leurs opinions sur les conditions de vie actuelles en Bolivie, mais, c’était vraiment gênant de se retrouver là, à les regarder travailler.
Avant de rentrer dans la mine, le guide nous fait acheter de la coca ainsi que du jus d’orange et de l’alcool à 96° (oui oui, j’ai bien dis 96°). Ce sera des cadeaux pour les mineurs. Ça les aide à tenir pour la journée. Ils mélangent l’alcool avec le jus d’orange et boivent dans la bouteille à tour de rôle. Avant chaque gorgée, on n’oublie pas de remercier Patchamama (divinité), en versant une petite goutte d’alcool par terre. Notre bouteille n’a pas fait long feu…
En réalité, je ne sais pas trop quoi en penser. J’avais cette impression d’être un distributeur d’alcool attendu de pied ferme. Pas très rassurant non plus quand on sait qu’ils jouent avec de la dynamite toute la journée.
Petit à petit la discussion s’installe. En Bolivie, l’âge légal pour travailler est de 18 ans. Pourtant, la plupart d’entre eux commencent à bosser dans les mines vers 13 ans afin d’aider leur famille financièrement. En effet, le salaire minimum Bolivien est de 200 pesos (soit 28.5€) par mois. Un mineur gagne 500 pesos par mois pour une journée de 8 heures par jour sans sortir de la mine. Pas étonnant que leur espérance de vie ne soit que de 50 ans…
Je ne regrette vraiment pas d’avoir fait cette excursion car elle permet un réel contact avec les Boliviens. Cependant, je comprends tout à fait  que l’on puisse ne pas apprécier cette expérience.

En revanche, je ne recommande pas du tout le musée de la “Maison de la monnaie”. Heureusement, l’entrée n’était que de 40 pesos car ce fut un échec total. La visite est d’un chiant pas possible, la guide est censée parler en Français sauf que l’on ne comprend rien du tout et par dessus le marché elle n’est pas du tout aimable! Promis, on ne reviendra pas!

Où manger : La Plata, petit restaurant Italien vraiment parfait pour déguster d’autres saveurs. Leurs desserts sont également excellents.
Dans la ville, vous trouverez aussi de nombreux stands proposant des sandwichs avec du poulet, tomates et des galettes de pommes de terre fries. A vos risques et périls. Mon ventre, lui, n’a pas du tout apprécié!

Prochaine étape, la ville de Sucre.
Et, c’est un gros coup de cœur pour cette ville. Les rues sont belles, agréables, les gens accueillants et on y mange très bien (et ça c’est important après 2 mois de voyage)!

Où dormir : L’auberge Wasi Masi qui propose des lits en dortoir pour 50 pesos par personne. La dernière nuit, nous avons même pu bénéficier d’un petit appartement pour 4 personnes à 65 pesos par personne. Un vrai bonheur! L’endroit est vraiment chaleureux. Il y a une petite cours intérieure où tout le monde se retrouve le soir pour boire un verre. Petit déjeuner inclus. Le midi certains plats sont proposés mais c’est vraiment sommaire.

Où manger :

  • La Taverne : un nom bien Français! Entre bonne viande, truite et pâtes fraîches, nous étions sur notre petit nuage.
  • Le P’tit Parisien : Parfait pour manger une bonne tartiflette et une VRAI planche de fromage. Ce restaurant est tenu par un sacré personnage. Un Français, habitant en Bolivie depuis 19 ans et très révolutionnaire. C’est bien simple, nous l’avons tous surnommé Renaud.
    Nous pouvions, enfin, parler “situation Bolivienne actuelle” en Français. La situation étant trop tentante, nous avons de suite sauté sur l’occasion.
    Pour lui, le président Bolivien, Evo Morales, se bat réellement pour faire avancer le pays. Actuellement, il essai de créer une ligne de chemin de fer passant par le Pérou, afin de permettre aux Boliviens d’exporter leur gaz, lithium et pétrole. C’est en cours de négociation.
    Les réels problèmes restent l’accès aux soins et l’éducation. Aujourd’hui encore, les enfants Boliviens ne vont à l’école que le matin, l’après midi ou le soir. Le programme est donc incomplet.
    Je vous recommande donc ce restaurant à 1000%.
  • Le Kultur Berlin : Sorte d’hôtel, restaurant et boîte de nuit à la fois. Happy hour tous les soirs jusqu’à 22h. Alors pourquoi se priver? Idéal pour passer une très bonne soirée entre amis.
  • Parati : Très connu dans la ville pour leurs chocolats. On peut s’y poser la journée pour déguster quelques gâteaux et y boire de délicieux chocolats chauds.

A faire : Nous avons décidé de réserver une excursion pour aller voir les 7 cascades avec l’agence Condor Trekking (200 pesos par personne). Malheureusement, ce n’était pas LA randonnée de l’année. Le guide, Marvin, était vraiment adorable mais je pense que l’on aurait pu faire la marche sans lui. La plupart du temps, c’était à nous de lui montrer le chemin plutôt que l’inverse. C’est un concept de guidage… Pour couronner le tout, nous n’avons pu voir qu’une seule cascade sur les 7 dû aux fortes pluies des jours précédents. Elles étaient impossibles d’accès et l’eau était marron plutôt que transparente. On s’attendait quand même à plus beau!

En revanche, il ne faut surtout pas passer à côté du walking tour, également réalisé par Marvin et l’agence Condor Trekking. Il faut compter 70 pesos par personne. Marvin nous explique toute l’histoire de la ville de Sucré et de la Bolivie, dans un Français parfaitement bien parlé! Nous dégustons des fruits typiques du pays tels que le tumbo et le chilimoya.
C’est agréable de se promener dans la ville et de découvrir des coins encore inconnus.
Dans le parc central de la ville se trouve une mini tour eiffel orange de 12 mètres de haut. Elle semble ridicule jusqu’à ce que le guide nous explique qu’elle a réellement été construite par Gustave Eiffel. Il y a quelques années, un prince, ambassadeur Bolivien en France, souhaitait reproduire un petit Paris à Sucré. Pour Gustave Eiffel, cette tour ne devait appartenir qu’à Paris. Mais, il a été d’accord pour en construire une miniature.
La visite de la ville se termine dans le quartier Recoleta, calme et paisible. Marvin nous emmène dans un bar typique de Sucré. On y boit une bière, on goûte le pisco et on nous initie au jeu du Sapo (sorte de palet Breton). Idéal pour terminer la visite!

Enfin, il ne faut surtout pas passer à côté des toits de l’église Santo Domingo. Cette petit étape m’a été recommandée par la mère d’une amie et nous avons adoré. L’église se situe à l’angle de la Calle Bolivar et Santo Domingo. Accolé, vous trouverez un petit café cosy où vous pourrez manger et boire un verre. Puis, le patron vous proposera de monter sur les toits de l’église. De là haut, la vue est folle! Un vrai bonheur!

Notre escapade dans les villes Boliviennes se terminera par La Paz. Ville immense, impressionnante, surréaliste. Il s’agit d’une capitale encerclée de montagnes où chaque espace est utilisé. Les maisons sont construites à flan de falaise et tant qu’il y aura de la place, ça construira.

Où manger : La Szuissfondue! Pas du tout local, je vous l’accorde! Mais une fondue savoyarde, tartiflette ou raclette, même en voyage on ne peut pas s’en passer!

A faire : Visite de la Vallée de la Luna. Pour s’y rendre nous prenons un bus à 2.6 pesos par personne pour 45 minutes. L’entrée du parc coûte 15 pesos. Il s’agit de grands pics rocheux blancs qui sortent de la terre. C’est vraiment très joli à voir mais dommage que l’endroit soit beaucoup trop aménagé pour les touristes. Ça manque d’authenticité.

Faire une randonnée à la Muela del Diablo. Il s’agit d’une énorme roche en forme de molaire située au sommet d’une montagne. Pour s’y rendre, il faut prendre un bus qui nous dépose au village Pedregal. Durant la randonnée, le paysage est vraiment magnifique. Plus nous montons et plus nous avons une vue splendide sur la ville de la Paz. 1H30 plus tard, nous sommes à la Muela del Diablo. Il est possible de l’escalader. De là haut, le spectacle est magnifique: : La Paz, les montagnes, les plaines…

Prendre toutes les lignes du funiculaire. Cette ville est magnifique vu d’en haut. Ville construite sur des immenses roches et qui s’étend à perte de vue. Elle est immense, tout se ressemble, c’est un réel bordel et j’adore ça!

Nos découvertes des villes Boliviennes se terminent ici. Nous allons retrouver le calme et la sérénité mais nous ne sommes pas mécontents de ces expériences. Nous en avons appris énormément sur la situation du pays et si on ne voyage pas pour ça, alors pourquoi?

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