Quoi de mieux que l’ULM pour apprécier les splendides paysages Réunionnais dans leur globalité?
Il y a quelques jours, après longue réflexion, j’ai décidé de passer le cap de l’ULM. Il est vrai que j’appréhendais énormément ce vol. Non pas parce que j’ai peur de l’avion mais surtout parce que j’ai le mal de l’air. C’est donc après de longues discussions avec les personnes de mon entourage ayant déjà vécu cette expérience, que j’ai décidé de sauter le pas. Chacune d’entre elles m’a rassuré sur le fait que l’ULM ne tanguait pas beaucoup et qu’il y avait donc peu de chance de tomber malade. C’est alors, armée de cocculine, que j’ai pris mon courage à deux mains et je ne regrette en rien. Le moment est juste unique!
J’ai volé avec l’entreprise Planetair974 qui est vraiment très professionnelle. Le pilote n’a pas hésité à me rassurer à de nombreuses reprises. Il me prévenait à chaque moment qu’une turbulence devrait arriver et m’en expliquait la raison. Il m’avertissait également lorsque le moment était propice à des douleurs aux oreilles. J’étais réellement en confiance avec lui, et je savais qu’il ne fallait pas hésiter à le prévenir lorsque je ne me sentais pas bien.
Finalement tout s’est très bien passé. Il n’y a pas eu de vomi et on ne m’avait pas menti : un ULM est assez stable. Je pense qu’il y a quand même plus de chance de tomber malade dans un hélicoptère. En effet, l’ULM survole uniquement alors que l’hélico s’amuse à frôler les parois de montagnes, à descendre au plus bas pour remonter au plus haut. Il tourne souvent sur lui même et entre nous je pense vraiment que la nausée était assurée. Et puis, l’ULM est vraiment beaucoup moins cher, alors pourquoi se priver?
L’intérieur est composé de 2 places. Une pour vous et une pour le pilote. Impossible donc d’emmener toute la smala avec vous. Vous disposez chacun d’un casque avec micro qui vous permettent de communiquer entre vous. L’ULM est entièrement vitré, ce qui permet d’avoir une très bonne vue d’ensemble.
C’est enfin le grand jour. Alors quitte à se lancer, autant se lancer pour de bon. J’ai donc décidé de faire le grand circuit (vous pouvez voir le trajet parcouru sur la carte ci-dessous). Malheureusement, ce jour là, le Piton de la Fournaise était sous les nuages. L’observation était impossible, nous avons donc décidé de ne pas nous y rendre. En revanche, tout le reste de l’île était entièrement dégagé et c’était magnifique.
C’est vraiment agréable de découvrir l’île sous un autre point de vue. Après deux ans de vie ici, nous avons pas mal vadrouillé et nous connaissons alors une bonne partie des sentiers. C’est donc très émouvant, de voir vu du ciel, tous les chemins que nous avons pu emprunter, toutes les cascades que nous avons observé, tous les pitons que nous avons monté et descendu, tous les villages dans lesquels nous sommes passés. Vu du dessus, on se rend compte encore plus de toute la beauté que cette île a à nous offrir. On apprécie ces montagnes vertigineuses et on comprend mieux pourquoi de nombreux lieux sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Quand on ne connait pas l’île, l’ULM permet donc de la découvrir rapidement dans sa globalité. Quand on la connait, il permet d’avoir un autre point de vue et de mieux situer les lieux visités.
Vous apprécierez l’observation des cirques de Mafata, Salazie et Cilaos ainsi que celle du Piton des neiges, de la vallée de Takamaka et ses nombreuses cascades. Si le temps le permet vous pourrez également admirer le trou de fer : un gouffre d’une profondeur de 300m dans lequel de nombreuses cascades viennent s’y jeter. Enfin, avec un peu de chance, à cette période de l’année, vous pourrez profiter des baleines et de leur baleineau arrivant tout droit de l’Antarctique.
Je n’ai qu’un regret, c’est celui de ne pas avoir observé le piton de la Fournaise. Mais cela se fait vite oublier, en comparaison de tous les autres magnifiques paysages que j’ai pu observer.
Sans hésiter, j’y retourne quand vous voulez!
Un conseil donné les yeux fermés!
