C’est de bon matin, remplis d’excitation, que nous arrivons à Mendoza.
Ville d’environ 1 million d’habitants, elle est plus petite que toutes les autres que l’on a pu visiter et c’est agréable.
Mendoza et ses bodegas
Mendoza est connu pour ses vignes environnantes et donc bien entendu pour ses vins. Pour ceux qui me connaissent un minimum, vous pouvez donc être sûres que je n’ai pas perdu de temps pour aller les goûter.
De nombreuses bodegas (cave à vin) encerclent Mendoza. Vous pouvez d’ailleurs traverser la route des vins sur plusieurs jours, si vous êtes un grand passionné d’oenologie. Nous, nous avons décidé de nous rendre à la bodega Lopez, tout simplement parce que la visite est gratuite. Pour y aller, il suffit d’acheter la carte Red Bus qui coûte 40 pesos et qui vous permet de prendre l’ensemble des transports en commun. Prenez le bus numéro 162 au terminal omnibus de Mendoza et demandez au chauffeur de vous prevenir lorsque vous êtes arrivés (ça marche vraiment bien comme système, mais entre nous, vous ne pouvez pas la louper). Le trajet coûte 11,50 pesos par personne. Sinon, vous pouvez également prendre le train, pour 8,50 pesos par personne. Il vous déposera juste au bout de la rue.
Parlons peu, parlons vin. Les visites se font toutes les heures. Etant un peu en avance, on nous propose de passer le temps en visitant les deux musées qui se situent dans la bodega. Vous pourrez y découvrir l’histoire de la maison ainsi que les anciennes machines utilisées.
Les visites se font en Espagnol ou en Anglais. Autant vous dire que je ne suis toujours pas bilingue et que je n’ai vraiment pas tout compris. Mais le peu de phrases comprises étaient très interessantes. Cependant, c’était très expres. Le guide était en plein concours de celui qui parlerait le plus vite et en 20 minutes la visite était finie. Mais, peu importe, car une belle récompense nous attendait. La dégustation!
Nous avons goûté un rouge et un blanc. Je ne suis pas une grande passionnée de rouge mais le blanc dégusté, nommé tout simplement Lopez, était juste exquis. Fruité mais pas trop. Je ne me souviens pas en avoir bu d’aussi bons. Quel désespoir, aucun d’entre eux n’est commercialisé en France. Pour me réconforter, j’ai dû acheter une bouteille. C’était la moindre des choses. Vraiment désolé, mais il n’y en a plus…
J’avoue que je n’ai pas visité grand chose de plus à Mendoza… Cependant, je vous conseille quand même d’aller faire un tour dans le parc. Idéal pour les joggers. Il est immense et borde un lac dans lequel ont lieu de nombreux cours de kayak et d’aviron. Un endroit très agréable et idéal pour se ressourcer loin des bruits de la ville.
Ensuite, rendez vous sur le toit de la mairie. De là vous pourrez observer l’ensemble de la ville à 360° et encore une fois c’est gratuit. De plus, un guide est présent toute la journée pour répondre à vos questions si besoin. Alors, pourquoi se priver?
L’Aconcagua
Non loin de là, à environ 4 heures de bus, se situe l’Aconcagua, qui n’est rien d’autres que la plus grande montagne d’Argentine et le point culminant de la cordilière des Andes. Elle s’élève à 6962 mètres d’altitude et se situe à une vingtaine de kilomètres de la frontière Chilienne. Autant vous dire qu’on ne pouvait pas passer à côté de ce paysage.
Nous voilà donc repartis avec nos sacs à dos, pour quelques heures de bus. Le billet coûte 130 pesos l’aller par personne avec la compagnie Buttini.
La route pour s’y rendre est splendide. Encore une fois, nous sommes encerclés de montagnes. Le bus passe à flan de falaise et on espère que le chauffeur ne va pas s’endormir. Il nous dépose à Puente del Inca, un tout petit village situé à environ 3 kilomètres du parc de l’Aconcagua. C’est ici que nous allons dormir. L’endroit est parfait. Nous sommes perdus au milieu de nul part. Aucun moyen de communication, pas de wifi, juste des gens à qui parler. On s’y sent vraiment bien. Nous trouvons une auberge douillette nommée Hostel Vieja Estacion qui n’est autre qu’une ancienne station de gare réabilitée. C’est vraiment l’auberge de jeunesse comme on les aime. Tout le monde se parle, on y fait la fête et on peut même s’y faire tatouer!
De nombreuses personnes s’y rendent l’hiver car il s’y trouve quelques stations de ski. Nous y étions hors saison, alors il n’y avait pas grand monde. Nous avons eu de la chance.
Dans ce village se trouve le Pont de l’Inca qui doit son nom à une formation rocheuse qui forme un pont au dessus de la rivière Las Cuevas. Beaucoup de gens viennent visiter ce lieu sacré où les couleurs sont vraiment magnifiques. Lors de notre dernière journée, une trentaine d’Indien nous ont rejoins dans notre auberge. Au cours de la soirée, nous apprenons qu’ils ont parcourus 4500 kms à pied sur la route de l’Inca. Puente del Inca est leur étape finale. Le lendemain, ils organiseront une grande cérémonie pour célébrer la fin de leur périple. Malheureusement, nous étions invités mais nous avons dû décliner l’invitation pour des raisons médicales. Même si nous ne les avons pas vraiment connu, leur rencontre nous a touché et je pense que l’on s’en souviendra longtemps.
Arrivés à Puente del Inca, nous décidons d’aller nous promener aux alentours. Nous empruntons le chemin d’une ancienne voie ferrée qui nous emmène tout droit vers un bus désaffecté complètement repeind. Perdu en plein milieu de nulle part, entre deux montagnes, l’endroit est insolite. On aime.
Le lendemain, nous partons pour la randonnée de l’Aconcagua. Il faut compter environ une semaine pour monter au sommet avec un guide. Oh, je l’aurai fais avec grand plaisir mais un cours de piscine m’attendait. Nous avons donc décidé de marcher jusqu’à Confluencia qui est tout simplement le campement de base. La randonnée dure environ 5h30 aller-retour et nous avons dû payer 500 pesos par personne. Sachez que vous pouvez vous arrêter au mirador à environ 30 minutes de marche et vous ne paierez que l’accès au parc, soit 40 pesos. La vue y est tout aussi sympa.
Cependant, nous, nous voulions vraiment prendre l’air, faire une bonne ballade et nous rapprocher autant qu’on le pouvait, en fonction de nos capacités, de l’Aconcagua. La randonnée est vraiment magnifique. Tout du long, vous avez vu sur la montagne enneigée. En dessous de vous, la rivière coule. L’arrivée au camp de base était vraiment une découverte. Nous n’en avions jamais vu et pour une grande première nous n’avons pas été déçu. Tout est vraiment très bien organisé. Ils ont même des dortoirs dans un cadre paradisiaque! Autant vous dire que Momo ne voulait plus faire demi tour! J’ai dû le ramener de force au village!
Notre étape à Puente del Inca et à l’Aconcagua restera à jamais gravée dans nos têtes et dans nos coeurs. Elle constitue une de nos plus belles périodes de notre périple. Entre belles rencontres et paysages inoubliables, je ne peux que vous conseiller de vous y rendre.
